Anne Le Mée

Cloche anéchoïque

Résidence de création et exposition, Fondation Bon Sauveur, Bégard, 2013.
Exposition, Centre Culturel Le Cap, Plérin, 2015.

229 cm (diamètre) X 204 cm (hauteur). Bois et terre de Kassel, matériaux isolants, dont jute et cire d'abeille, plaques et bandes aluminium, mousse anéchoïque de studio d'enregistrement.


La cloche anéchoïque protège des ondes sonores et électro-magnétiques grace à une isolation spécifique: la mousse acoustique de l'intérieur recouvre une cage de Faraday en panneaux d'aluminum, tandis qu'à l'extérieur la terre de Kassel (pigment brun-noir) complète l'isolation magnétique. Les parois sont remplies de feutre de chanvre imprégné de cire d'abeille pour un effet diélectrique supplémentaire.
La cloche anéchoïque reprend la forme de véritables cloches de cette taille qui résonnent dans les graves, ce qui a une incidence sur l'atténuation sonore mais aussi sur le corps: en effet, les harmoniques des cloches sont dues à leur alliage mais aussi à leur forme.
Les sons extérieurs très fortement atténués induisent la sensation d'être physiquement loin de l'espace que l'on vient de quitter en fermant la porte de la cloche sur soi.

La cloche propose une immersion corporelle intense, grâce à la combinaison de ses isolations, de sa forme, son obsdurité et le silence qu'elle permet; exposée en vis à vis avec EDC, elle entraîne un processus physiologique complémentaire.